dimanche 30 janvier 2011

Krisprolls en Suèdois ?

Voila une bonne introduction : le mythe du Krisprolls, ou plus
généralement comment la Pub nous donne notre première (et parfois unique) vision d'un pays et d'une culture que nous ne connaissons à priori pas... Comme beaucoup de Francais donc, mon premier contact avec la suède il y a bien longtemps a du se faire au travers d'une de ces pubs que voici :



Bon en fait c'est plutot rigolo et bon enfant, mais la seule chose que cela nous a inculqué c'est que les Suèdois seraient dingue de ces petits toasts ? Et accessoirement qu'ils parlent la bouche pleine ?

Encore une autre plus récente je crois :



La on apprend que les Suédois sont proche de la nature, et que les femmes sont assez strictes avec les hommes... Quand au fait que la suède fait du bien, je n'ai biensur aucun doute la dessus !

Alors voyons maintenant ce qu'il en est du coté Suédois...
1 - Je n'ai jamais encore eu l'occasion de manger un Krisprolls ou tout équivalent en suède, en fait j'ai vu le premier paquet de Krisprolls hier dan un supermarché, mais vraiment parceque je le cherchais !
2 - Un vrai local (pas comme moi), mon ami Jesper à réagi en lisant mon précédent post :
"Sen funderar jag lite över dessa "Krisprolls". Qu'est-ce que c'est ca?"
Le Krisprolls n'est donc pas du tout populaire en suède, voir inconnu, en fait le vrai nom c'est Skorpa (Skorpor au pluriel) qui un pain traditionnel mais pas autant que le bon vieux Knäckebrod (Le pain devra faire l'objet d'une étude séparée, c'est interessant).
3- Les suèdois ne sont pas dingue (sauf quelques soirs) et ne parlent pas la bouche pleine, il sont plutot discret (nous aurons l'occasion de revenir sur ce point).

Bien, ce petit exposé visait à vous mettre en garde contre les préjugés et aussi à envoyer un petit message a tout ces gens (parfois de bons amis, intelligents et cultivés) qui s'amusent a me taquiner avec ceux-ci, la culture par la pub à ses limites venez donc faire un tour vous serez surpris...

Ceci étant fait, voici un nouveau clip assez critique sur nos amis les suèdois :

Bon et bien maintenant il va falloir ue je me rattrape et vous montre que ya pas que des toasts ici !

lundi 24 janvier 2011

Un an en suède, Gott nytt år !

Hej Allihopa !
Voila donc un an que j'habite en suède et je n'ai pas été très bavard jusqu'ici... Pourtant il y en a des choses à dire, la vie en suède présente certaines différences, ses bons, ses mauvais cotés, ses curiosités... et puis toutes ces questions que vous me posez régulièrement : il fait pas trop nuit l'hiver ? comment sont "les gens" ? des Viking ? Vous allez au sauna et mangez des krisprolls tous les jours ? enfin brefs beaucoup d'a priori et d'inconnues !
Alors voila je profites de cette pour vous souhaiter à tous "Gott nytt år",
une très bonne année 2011, je suis assez en retard, mais je cultive un peu ma différence Francaise ici (les voeux se font avant Noel en Suède).
Alors bienvenue 2011 pour une nouvelle phase de la migration de la Cigogne, Peut-être ce voyage la vous fera t-il moins réver ? Sans doute, j'essairais alors de vous faire plus rire ou réfléchir, m'essayer a quelques critiques constructives et amusante de nos différents comportements...
Mais la suède présente aussi quelques attraits naturels que vous ne soupconnez pas... Par exemple on peut faire de la cascade de glace (escalade sur glace avec piolet/crampons) en ville a coté de l'arrêt de bus...
Bref une bonne résolution que de garder plus de contacts avec vous au travers de ce blog, mais je l'espère aussi et surtout au travers de quelques rencontres un peu plus concrêtes !
Je vous invite a venir souvent, vous abonner a ma mailing list, réagir et partager un peu...
Plein de bohneur à tous !

Tout en haut c'est la vue depuis le petit pont de notre ile "Lilla Essingen", En dessous c'est notre imeuble après la neige...


PS : n'ayant pas le loisir de tarduire mon blog en 3 langues, j'ai mis un petit gadget pour traduire, Welcome to my English and Swedish Friends !

lundi 20 décembre 2010

Du mekong aux temples d'Angkor wat...

Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu !
[Sacha Guitry
Extrait de "Le petit Carnet rouge"


Voila donc comme cadeau de noël la suite et fin du récit de notre voyage au vietnam et Cambodge... J'espère que mes chers lecteurs sont plus assidus que moi et qu'il en reste quelques uns !


Alors rappelez vous, nous arrivions au centre du vietnam, à Danang par avion. Le fait est que ce mois de novembre est un mois qui permet de jongler pour passer de la bonne saison au nord à la bonne saison au sud (quand on dit bonne saison c'est un peu moins chaud et un peu moins humide), le problème est que au centre du vietnam et bien c'est la pire saison, pluvieuse à fond...
Quoiqu'il en soit, l'avion nous permis d'éviter quelques routes innondées et de garder plus de temps disponible pour le sud.
Nous arrivons donc à Hoi-an quelques encablures au sud de Danang après avoir visité Marbe moutain sur la route, le temps est agréable mais les énormes flaques d'eau nous laisse envisager l'ampleur des pluies de la veille... Hoi-an, petite bourgade très touristique le long d'une rivière, mais si agréable d'y flaner, de bonnes boutiques pour se faire taailler une chemise ou une robe sur mesure, de bonnes tables, comme un petit st tropez un mois hors saison.
Hors saison nous le sommes bien aprés une une escapade en moto a la plage ou nous rentrons trempé de la tête au pieds sous une pluie battante...
Avant de reprendre un bus de nuit vers le sud, nous visitons aussi au lever du jour les temples cham de My son, ambiance mythique lever du jour/ruines/nuages/jungle .

Après une nuit dans le bus a traverser la tempête, nous nous reveillons à Nha-Trang, mecque de la plongée en mer de chine... Après 1 min de reflexion, nous décidons que ce ne sera pas notre escale "plage et cocotier" et reprenons direct un ticket pour 5h de bus a destination de MuiNe plus au sud.

Nous y voila, bungalow les pieds dans l'eau, mais ici ce n'est pas le lagon bleu qui attire les foules mais les alizés qui sifflent dans les cocotiers. avec une eau a 28°c c'est ici kite et funboard qui sont favoris. Je signe pour quelques cours de Kite mais à peine je tire mes premiers bord que les démons du voyage qui nous hantent nous poussent a continuer notre chemin...

Bus pour Dalat et les hauts plateaux par une belle route mais un bus on nous décollons régulièrement du siège... Je ne sais pas ou j'ai lu que c'était l'auvergne du vietnam mais même si il y a du vert et des collines, nos sommes bien surpris de trouver une ville bruyante et pas si attractive bien qu'étant une destination de lune de miel des Saigonnais...

Quoi qu'il en soit nous optons pour l'aventure, une première journée ou nous décidons de nous passer des service du guide "easyrider" motard du coin, on loue une bécane et je fais moi même le ZZtop avec ma blonde dérrière... trop cool, sauf que nous ne trouverons aucun site tourisque mais passerons notre journée a roder sur des routes magnifique qui ne mènent nulle part ! Le lendemain nous prenons l'option canyoning...

Ensuite après 24h chrono à Saigon, nous nous laissons bercer par les saveurs du mékong par une petite excursions "clé en main, en barque ou en vélo, ce delta est luxuriant, regorge de vie, de couleur et de saveurs. Un petit cour de cuisine chez l'habitant et une nuit des plus roots à la ferme.

Nous transitons via la ville cotière de Rach Gia ou un peu a l'écart des routes touristiques nous rencontrons des gens vraiment charmant dans un petit "bouiboui", l'ambiance et la cuisine nous laisserons un bon souvenir...

Petit break plage et farniente sur l'île tranquille de Phu-Quoc ou nous trouverons quand même le temps de faire une belle journée de plongée. En route pour le Cambodge, nous passons la frontière le long de la cote et notons immédiatement le changement, un pays plus rural, des gens moins tournés "business".
Nous restons 2 nuits dans cette charmante petite bourgade coloniale délabrée qu'est Kampot, douce ambiance le long de la rivière puis visite de montagnes et des ruines de Bokor.

Passage éclair par Phnom-Penh avant d'embarquer pour Siem reap et les temples d'angkor... Même quand on est comme moi pas très attiré par les vielles pierre, C'est beau, c'est grand et c'est passionnant... Mr "AAhh" notre Tuk-tuk driver favori nous enmène souriant partout voir les lever de soleils et découvrir ces temples plus surprenant les uns que les autres...

From Vietnam & Cambodia

Vous l'avez compris, c'était un mois de voyage intense qui laisse de doux souvenirs, qui ouvre l'esprit et qui fait beaucoup de bien (surtout au milieu de l'automne Suédois)...

jeudi 11 novembre 2010

Vietnam du nord entre mer et montagne

En direct d'Hanoi, une petite guest house au fond d'une ruelle du vieux centre...
Nous voila donc partis depuis une semaine, et quelle semaine !
Partis de Stockholm pour Bangkok via Pekin, apres un dur et long voyage, nous prenons une journee pour la visite expresse de la capitale thailandaise quasi innondee. Quelques temples, un premier plat de noodle dans la rue... on essaye de renter dans l'ambiance chaleureuse mais tellement bordelique !
From Vietnam

Le lendemain a l'aube on prend un vol pour Hanoi... envie de souffler nous decidons de partir direct pour l'ile de cat ba afin d'explorer la baie d'Halong.
Une fois sur place nous composons un equipage avec 2 Suissesses et 2 Allemandes pour affreter une Jonque et ses 3 membres d'equipages devoues (mais qui ne parlent que vietnamien...)
2 Jours a naviguer dans ce decor grandiose, entre farniente, baignade, kayak entre ces roches ou dans des grottes, et bon petits plats, Un lever du jour mystique dans la brume...
From Vietnam

Une nuit de plus a catba, une matinee en moto sur de belle petite route a l'assaut d'un petit sommet du parc national voisin... Et on remet le cap sur hanoi, transfert un peu complique entre panne de bateau et incomprehension mais nous decidons d'emnarquer de suite pour un train de nuit vers les montagnes du nord autour de Sapa...
From Vietnam

A 7h du mat nous sommes donc en montagne et partons pour un trek de 2 j avec une guide locale, nous passons des petits villages avec des gens autenthique, le soir nuit chez l'habitant acceuil incroyable, partage d'un repas somptueux malgre toute cette simplicite, autour d'un feu dans une cabane, nous dormons sur une planche berces par les rire tardifs de cette joyeuse famille mais aussi celui des chiots des porcs et des poules...
From Vietnam

Une autre journee de trek et d'emerveillement nous redescendons et prenons un train retour vers Hanoi, Arrivee a 5h du natin nous mardchons dans cette ville qui se reveille... et quel reveil quelle folie de moto, de bruits, d'odeurs, de couleurs !
Nous y passons une journee harrasante et nous voila fatigue, demain reveil a 4h, on prend un avion pour Danang au centreb du vietnam, peut etre de la pluie, mais surement d'autres enerveillements...

Sinon on va super bien, on espere que vous aussi et on vous embrasse !

A bientot pour la suite ...

F&L

lundi 29 mars 2010

Sprint final !

Oh le voici le voilà finalement le dernier volet du récit de ma transat... Jamais facile de finir une aventure comme celle la ! j'epsère que vous apprécirez ce dernier morceaux, je vais pouvoir m'atteler au récit de la migration de la cigogne en terre scandinave maintenant, le printemps arrive, finit l'hibernation ;-)

Nos trois Pogos 1 (Champion, Bertho et Meyer) restent groupés au classement. Dès que les alizés de sud-est seront installés, va débuter la dernière grande phase : un marathon dans un vent soutenu et une mer formée. Un travail d’équilibriste et d’endurance, tant pour le bonhomme que pour le matériel.



18 octobre, quelque part loin de tout, la ou des avions peuvent s'écraser loin des radars...
Nous voilà donc sorti du pot au noir, l'alizé de sud est est établi, le soleil est revenu...
Il reste quand même 1400 milles a parcourir, une dizaine de jour... ce n'est donc pas vraiment un sprint donc, mais c'est le coté « final » qui change tout... A partir de la mon état d'esprit devient complétement différent, le gros morceau de l'épreuve est passé, l'objectif semble maintenant plus atteingnable, presque palpable, donc j'y pense... Penser a l'arrivée, a la terre, a tout ce qui me manque, marcher, courir, sentir les odeurs de la terre, une bière, une caipi, le brésil... et puis après l'europe, ma chérie, ma famille, mes amis... quelle vie m'attend ensuite ?
Et oui, la tête travaille beaucoup, mais c'est qu'il n'y a plus grand chose a faire a bord, au près bon plein babord, tout est réglé au petits oignons depuis belles lurettes, tout ce qui est matossable a été matossé au mieux, le pilote travaille peu voir pas du tout (la vitesse optimale s'obtient barre amarrée et voiles bien réglées), par contre la musique et bien a fond, et je dors beaucoup...

Je suis en contact radio avec Marc et François qui me talonnent a moins de 20 milles, cette compagnie est bien sympa, rassurante si loin de tout et permet de comparer periodiquement nos vitesses et nos progressions.

sur le site « Le havre course au large », le 19/10/09, on pouvait lire :
« Du côté des Pogo1, Sandrine Bertho semble avoir un peu laché prise, poussant un peu loin son bord au sud-est à la sortie du pot au noir. Elle accuse désormais une cinquantaine de milles de retard sur François Champion à la hauteur duquel elle était auparavant. François Champion est lui bien calé sur la route directe à une belle 26ème place. Il est pourtant une quinzaine de milles derrière l’étonnant Fabien Meyer qui partait sur cette transat sans beaucoup d’expérience, désireux de maîtriser toujours mieux les paramètres de la course au large. Gageons qu’il apprend plutôt vite. Il est pour l’instant l’auteur d’une superbe deuxième étape, régulier et judicieux dans ses choix. »


Ce passage de la course est assez diffus dans mes souvenirs, 8 jours avec 2 seuls points de repère : le passage de l'équateur, puis le passage a l'est de Fernando de Noronha, en dehors de ça, ce sont juste des chiffres de lattitudes qui défilent et donnent une idée de la distance qui reste et du temps qui passe...

L'équateur... cette ligne qui sépare notre planète en deux... A la fois très abstrait, mais en même temps c'est un des passage les plus concret qu'on peu se représenter lors d'une traversée comme celle ci. On a tous prévu un petit quelque chose de spécial a boire, certains se déguisent même ou improvisent une fête... Pour moi ce sera simple mais rudement efficace, il est 5 heures du matin ce 20 octobre et il fait nuit noire alors que j'approche cette ligne mythique, je sors d'un gros sommeil, sans réveil, je me frotte les yeux, jette un coup d'oeil dehors, rien, comme toujours.... Que la fête commence ! Musique ! Je fouille dans ma cambuse (une grosse caisse en plastique), je sais qu'il y a quelque part la dedans un petite fiole dans un petit etuis en bois, une petite flasque de chartreuse recyclée en rhum arrangé que mon ami yago m'a remis a l'escale a Madère... la voici ! Tout est prêt, comme pour un réveillon de nouvel an, sauf que le compte a rebourd est donné par le GPS... 0°00,125'N / 30°25'W.... Nous y sommes, la caméra est branché pour avoir la sensation de partager ce moment avec quelqu'un, je m'envoie une bonne rasade de rhum en guise de café ! ArgrrrrrG, c'est bon mais c'est fort ! Nous voilà au sud, je m'attache et sort fumer sur le pont, philosopher en attendant le lever du soleil, la tête me tourne agréablement, il fait bon, je suis perdu... serait ce donc un moment comme ca que je suis venu chercher ici ?

La fin de journée est néanmoins assez animée, d'abord j'ai 2 oiseaux qui m'escortent et me tournent autour pendant plusieurs heures, je ne me lasse pas de les regarder jouer, des genres de fou de bassan bien colorés, sans doute une colonie qui vit sur Fernando de Noronha et qui signifie donc en quelques sortes que le continent américain n'est plus très loin...
Et puis une voile au loin derière qui aparaît, je m'inquiète alors de savoir qui me rattrape si vite mais après un contact VHF, il s'agit une fois de plus des amis de Podo (Podorange, un beau bateau accompagnateur de 70 pieds). Il aimeraient prendre quelques photos de Roxane et nous voilà donc en train de choquer au mileu de l'atlantique pour attendre un bateau de 70 pieds !
Il sont sur nous juste après le coucher du soleil, visions suréalistes, ils sont tous sur le pont, mais ils sont déguisés avec des toges et autres accoutrements gallo-romains, c'est leur fêtes d'équateur, et vu de l'exterieur ca donne pas mal ! Photos, vidéo, bavardages, ce gros vaisseau fend cette mer hachée d'une manière bien différente...


Le 21 octobre a 20h TU. Dernière marque de parcours : Ferando de Noronha que je laisse assez loin sur tribord, une vingtaine de milles qui me permettent juste d'apercevoir ce doigt étonnant sorti de l'océan... Un petit paradis paraît il... je regrette presque de ne pas avoir un problème technique m'obligant a faire escale... Marc n'est plus très loin derrière et je l'aide a apercevoir ce petit bout d'île.
La trajectoire est donc plus libre a compter de maintenant, on vise donc le 13°Sud, toujours cap au 205-210, l'allure est un peu moins « serré », la météo annonce plutot de l'adonnante voir du Nord-est pour l'arrivée sur les cotes Brésilienne mais je suis septique et pour rien au monde je ne veux tirer des bords a la cote comme nous avions fait sur « l'esprit d'équipe » il y a 2 ans. Alors je reste sur la route directe, cap au 210... Mais progressivement « ça ouvre », le vent adonne doucement, il va être temps de passer sous gennaker mais c'est encore un peu fort, plus de 15 noeuds... Les pogo 2 arrivent a le tenir mais pas nous... on en rage avec François mais on se console en se disant qu'on va se tirer une belle bourre jusque dans la baie de bahia tous les deux.

22.10 « Le havre course au large »
Côté Pogo 1, Fabien Meyer contient toujours les assauts de François Champion et semble bien vouloir lui résiter jusqu’au bout. Mais 10 milles séparent seulement les deux hommes, il va y avoir du match entre les deux. Sandrine Bertho est elle désormais un peu décrochée 100 milles derière payant toujours son bord un peu trop à l’est à la sortie du pot au noir.


Ce jour la ca marche fort, je suis sous gennaker, pile sur la route, le bateau est a pleine puissance, bien équilbré, il « laboure » la mer a 7 noeuds... François me talonne, a la seule différence qu'il marche avec son code 5, voile que je n'ai pas a bord (nous sommes limité a 8 voiles et j'ai opté pour un génois a la place), cette voile intermédaire entre un gennaker et un spi lui permet de decendre de quelques degrés plus bas, et surtout avec un peu plus de surface donc un peu plus de vitesse... En début de nuit je vois son feu me passer tout doucement a quelques milles sous mon vent, impuissant je ne peux rien faire, j'essaye d'abattre un peu pour le suivre mais je ne suis plus dans le « range » de ma voile et je perd trop de vitesse... Je ne suis pas pour autant contrarié mais je jubile de ce match intense qui est en train de se jouer, il me passe d'une manière si propre, il ne s'agit pas d'une avarie ou d'un coup de fatigue... il le mérite, c'est bien lui qui m'a poussé jusque la sur cette deuxème étape !

23/10
Le match n'est pas pour autant terminé, le vent adonne encore, je suis desormais derrière, c'est a moi de prendre les risques... je passe sous grand spi un peu plus tot et reviens sur lui quelques peu avant qu'il ne fasse de même. Cette fois ça devient sport, tout les deux au largue sous grand spi dans un vent qui semble se renforcer doucement... ça tartine a bloc et il n'y a plus moyen de lacher la barre, d'autant que cette fois c'est moi qui ai un léger avantage en cap et en vitesse, je reviens sur lui en grapillant quelques dixièmes de milles tout au long de la journée... Le soleil se couche, le vent monte encore, la fatigue gagne du terrain... Un petit contact a la VHF pour se jauger... Je sais qu'il ne lachera rien le bougre...
Vers 2 heures du matin la fermeture intempestives de mes paupières provoque quelques beaux départ au lof, je ravise ma stratégie de contact et pense a plus long terme : aller dormir correctement 2-3 heures pour rattaquer a fond les ballons a lever du jour... J'affale le spi et m'affale...
Vers 5 heures, je tente de sortir de ma léthargie pour mettre en action la phase 2 de mon plan, le vent est encore monté et ce sera sous petit spi. Je ne sais pas ce qui se passe, le vent est fort mais sans plus et pourtant pas moyen de tenir en place ce maudit spi, le voilà qui claque sans arret, me fait partir au tas, l'ecoute qui passe au dessus de la bome... et puis ca n'avance pas, rien ne va, je m'enerve contre tout les éléments pendant plus d'une heures, je tire sur les bouts, me cogne partout, je suis de mauvaise humeur mais j'insiste, si je ne met pas le paquet maintenant je peux dire adieu a François, même lui essaye de m'aider par VHF mais en vain... Peine perdue, au bout d'un certain temps je me surprend a hurler, a frapper la bome, fait chier, j'affale le spi en vrac et je retourne m'allonger, le repos étant le seul remède quand l'enervement et la mauvaise attitude ont pris le dessus...

Un peu de repos et j'y retourne, plus calmement, je prépare bien la manoeuvre et feu, voilà la spi en tête... Oh miracle, voilà le bateau qui bondit et glisse sur toutes les vagues, le spi et la trajectoire stable et sereine... J'essaye de comprendre et réalise soudain mon erreur monumentale, dans mon réveil précipité et mon agitation, j'avais envoyé mon spi « a l'envers » (ecoute a la place de l'amure), trop de fatigue, manque de lucidité, je n'ai jamais remis cela en question et je n'ai même pas su le voir... cette fois j'ai laissé passé définitivement ma place en tête des pogo 1, mais je l'ai bien mérité !
Alors je décide de me calmer, de naviguer proprement et de profiter de ces 2 dernier jours de navigation pour réaliser, « sortir un peu la tête du guidon », laisser un peu la course de coté et mes espoirs de faire une régate dans la baie de Bahia... Bravo François, c'est toi le champion, et merci pour cette belle leçon !

24/10
Vacation de 11H05 TU, Les arrivée s'enchainent a Bahia, une grosse dépression orageuse sévit labas, Il nous restait 271 milles a 7hTU, moins de 48 heures, on est tout proche... je suis dans un trou du classement, 20 milles devant et 30 milles derrière il n'y a personne... je n'ai jamais été si isolé sur cette 2ème étape, pourtant la côte brésilienne est la, toute proche, Recife est a moins de 50 milles dans mon ouest, il y a beaucoup de trafic mais mon compagnon François ne répond plus...
Le vent est soutenu, 20-25 noeuds et j'ai repris un rythme comme dans les alizés au nord, de belles sessions de 3-4 heures sous spi, pleine balle, peut être les plus beaux surfs de toute la transat, et puis des pauses d'une a 3 heures, pour manger au clame, un peu de someil, un empannage et c'est reparti, le vent a vraiment tourné NE et on descend a fond, mon petit spi fait des merveilles (quand il est a l'endroit ;-), la nuit je tire le bord au large, et la journée je me rapproche vers la côte... Basique mais prudent et efficace. La course est oublié, je tente de réaliser que c'est la fin de l'aventure, mais je ne réalise rien, je suis complétement deconnecté de tout. Ces journées me paraissent terriblement longues, je me reconnecte a cete notion de temps, ce temsp qui me sépare du retour, je regarde défiler les milles qui reste sur le GPS, je contrôle mon ETA (heure d'arrivée estimée), je n'ai pas envie d'arriver a « une heure a la con », genre 5h du mat, quand la fête est fini mais que personne n'est réveillé... Objectif : l'heure de l'apéro dimanche soir...

Le 25/10
C'est pour aujourd'hui, allez on accélère ! Je suis un peu mal à l'aise, envie d'en finir, content d'arriver mais j'ai un peu peur de cette reconnexion brutale, de cette ville bruyante et opressante...
J'essaye de profiter a fond de tout ça, mais je me rend compte qu'il est difficile de profiter de quelque chose qui est devenu une habitude, un quotidien, certes spécial, mais on s'habitue a tout...
voilà la côte, voilà la ville, les avions, les bruits, les odeurs... Cette ville est immense des gratte-ciel a pertes de vue, j'ai bien préparé mon approche pour ne pas faire de boulette si proche du but, mais je ne résiste pas a l'envie d'aller faire mon empannage tout proche de la plage, au milieu des kites- surf, j'entend la samba et les klaxons...
Je longe ces barre d'immeuble, j'ai affalé mon spi pour me laisser aller a la reverie et la contemplation, et puis voilà l'entré de la baie, le soleil vient de se coucher et c'est au crépuscule que je remonte au près vers le port, je préviens la ligne d'arrivée par VHF, j'enfile ma belle chemise blanche... Et je tente de repérer la lligne parmis toutes ce bouées et ces bateaux qui circulent... mais que fait celui ci ? Il me fonce droit dessus...
Ah voilà le comité d'acceuil ! Projecteurs et flash m'empêchent de dicerner qui est la pour m'acceuillir mais qu'importe je sors mon plus beau sourire, je vire et passe la ligne... au son d'un petit coup de klaxon... Voial la course est finie. J'affale ma voile d'avant, fait route vers l'entrée du port... un petit zodiac me remorque mais le moteur tombe en rade, il s'en faut de peu pour que ma course se finisse sur la digue du port, beinvenu au Brésil !

J'accoste et quelques amis sont la, François biensur qui me met à l'eau avant que j'ai eu le temps de réaliser... voilà c'est fait, le comité se disperse et on se retrouve a une petite poignée a boire des caïpi dans ce bar du club nautique que je connais déjà trop bien... L'alcool diffuse un peu plus mes sensations de retour, mais ce n'est finalement pas si difficile de redevenir terrien, beaucoup de fête d'abord, beaucoup de sommeil ensuite... Je crois que j'aurais préféré traverser dans l'autre sens et rentrer chez moi plutot que de me sentir perdu loin des miens de l'autre coté de l'atlantique mais bon le retour se fera progressivement, aujourd'hui quand j'y repense j'ai l'impression d'avoir révé, une parenthèse que je ne suis pas près d'oublier...

lundi 1 février 2010

Un gros poto bien costaud !

Hej ! Me revoila connecté pour vous livrer un nouvel épisode (l'avant dernier) qui fut une clé de cette transat : la traversée du "pot-au-noir"...
Je sais que vous attendez aussi quelques nouvelle du froid Scandinave, mais un petit résumé de ces mes début suédois viendra bientot, patience ! Sachez pour l'instant que tout va bien, il y a plein de neige, il fait parfois très froid (-15), plein de glace et que l'hiver ici est vraiment beau !
Stay tuned !





Le 13 octobre, 11ème jour de mer depuis Madère, il est 19h TU, ma position est 12°40'N / 26°20'W, il me reste un peu moins de 1800 Milles a parcourir, je n'ai donc pas encore tout a fait atteint la moitié de cette deuxième étape. J'ai trouvé mes compagnons de route, les numéros ont laissé place a des noms, ils s'apellent François, Marc, Sandrine, Gaetano, Yves... Aucun d'entre nous n'est vraiment un grand bavard accro de la VHF, mais les contacts sont réguliers, courts et chaleureux... on prend des nouvelles les uns des sautres, parfois a travers un relais. En ce qui me concerne je suis a la 31ème positions donc plutot derrière ce petit groupe après mon arrêt au stand dans le dévent de Fogo hier... Il fait extremement chaud, plus de 30°c a l'interieur de bateau aux heures chaudes. Mais cette journée est un pur bohneur, vent de NE force 3, ce qu'il faut pour faire une jolie moyenne autour des 7 noeuds sans forcer, et surtout aucun besoin de tenir la barre. Donc rangement, repos, cuisine, toilette, ménage, lecture, musique, pensées... Bref, pas le temps de s'ennuyer finalement au beau milieu de l'atlantique sous les tropiques, la vie est plutot belle mais il y a une petite apréhension : le pot au noir, cette zone que nous approchons nous inquiète, comment vais je réagir si je me retrouve scotché au même endroit pendant 2 jours ? Quel genre de grain ou d'orage terrible vais je rencontrer ?
Ce soir ca refuse un peu, je me décide a passer sous Gennak pour optimiser mon repos et en garder sous le pied pour le le « Poto », d'autant que c'est la nuit noire et que devant très loin le ciel pétille d'éclairs...
« François de Fab, tu me Reçois ?
« - Yes Fab, comment ca va ?
« - Impec après cette belle journée, mais tu vois comme moi devant ?
« - Je surveille ca depuis un moment, mais je crois que c'est très loin ce sera pour demain...
« - Ouais, surement, faut se tenir prêt, je vais passer sous gennak pour me faire une bonne nuit.
« - Quoi ? Tu déconnes, garde ton grand spi, tu vas pas laisser filer Sandrine !!!
« - Ahhhh je sais pas ...
« - Allez je compte sur toi ! On fait le bilan demain matin !
« - Ca roule, Bonne nuit

Et voilà, comment jours après jours on s'accroche... un grand merci donc a mon lièvre Francois en passant !

Le 14 octobre est une nouvelle journée plutot paisible, je suis desormais très proche de Gaetano que j'ai en visuel au loin sur mon avant babord. Francois doit etre vaiment tout proche sur Tribord...
Toujours sous gand spi mais ce soir ca se gate, devant nous se dresse un mur tout noir, un peu d'apréhension, on se tient prêt et on échange nos avis sur ce qui nous attend : affaler le spi avant ou pas, que faire contre la foudre...
Nous y sommes, ambiance apocalyptique de fin du monde, c'est noir et la pluie arrive, d'un seul coup le vent tombe complétement, méfiance... Le spi ne porte plus et traine dans l'eau, je l'affale.
Je cherche le vent mais il n'y en a plus un souffle, le génois est envoyé, je me prépare et met mon ciré. De violents éclairs grondent mais tout est calme...
Un étrange bruit sourd monte venu de nulle part... Un rideau de pluie, glaciale !
Le voilà, ça y est, c'et la guerre, moi et Roxane contre le pot au noir, c'est très fort.. le bateau se couche, la grand voile est choquée et je prend 2 ris en 15 secondes. Avant de me ruer sur la plage avant pour affaler le génois, ca souffle vraiment fort 30 noeuds ? Plus ? Sur la plage avant, c'est l'action, descendre vite ce génois qui claque avant de tout péter, la pluie est vraiment froide, les embruns paraissent brulants... étrange contraste.
Grand voile seule a 2 ris, je rentre quelques instants me mettre a l'abris... et alors que je suis sur le point de me faire une petite soupe pour m'en remettre, François m'apprend qu'il a déjà renvoyé toute la toile, ah le bougre ! Ok une fois de plus il a raison, de retour sur le pont il faut en effet se sortir le doigts du c... Ca a molli et il est déjà temps de remettre du charbon ! Bienvenu dans le Poto !

Après cette nuit agité, le lendemain (Le 15) est une nouvelle belle journée a glisser sous grand spi sous le soleil... Bizarre, on en discute et on commence a se dire qu'on a beaucoup de chance d'avancer comme ca à cette lattitude.
Le soir un nouveau grain approche, méfiance. Très menacant mais moins large, je pense que ça devrait passer à coté. Je garde le spi, barre et écoute en main, sur le qui-vive... Et me fait ceuillir violamment ! D'un coup, bateau couché, départ au lof, je choque, impossible de ramener le bateau... Affalage en catastrophe, le spi claque dans tous les sens, je choque l'amure, ca part violamment.
Bref, je dois finalement ramener mon spi au winch tellement c'est fort et tant bien que mal j'arrive a le ramener, Ouf ! Je me demande comment c'est possible qu'il soit encore la et entier, je me remet de mes émotions, laisse passer le grain... et renvoi mon spi !

Une bonne nuit cette fois, presque une grasse mat', je me réveille tranquillou et me prépare un petit café en musique. Le vent est globalement de plus en plus faible mais toujours la et de secteur est, on ne va pas s'en plaindre, d'ici une centaine de mille on devrait être sorti de la... sans trop de mal si ca continue comme ca ! Je met enfin la tête dehors, et découvre à quelques encablures sous mon vent un mini ! C'est François ! Décidément l'Atlantique est tout petit !!! « François, met la bière au frais, on déjeune ensemble a midi !!! ». La vacation nous place a la même distance du but (1380 milles), devant nous a 3 milles il ya Sandrine et a 10 il y a Marc...

Alors que notre écart latéral se réduit tout doucement, devant nous se dresse un nouveau phénomène... On pourrait appeler ça un grain, mais c'est trop gros... Un front ? Non, c'est trop dense, trop noir... Quoi que ce soit, c'est préoccupant et je ne vois pas de stratégie qui m'incite a aller m'en écarter a gauche ou a droite. Ca n'a pas l'air drole, mais il va falloir se résigner a rentrer dans ce truc... en esperant le traverser rapidos !
On approche, cote a cote, bataille rangé, le 228 et le 445 contre le gros nuage... Ca fraichit doucement et refuse. Prudent, je roule le gennak, envoi le génois, et borde tout ca pour garder le cap. François suit le vent et tourne de 90° a droite... A t'il raison de chercher a contourner ce monstre ? Aucune idée mais je ne vois pas de bonne raison qui m'incite a le suivre, j'enfile mon ciré et fonce droit devant... Soudain il fait une manoeuvre encore plus surprenante : affalage de son code 5 et demi tour... il passe dans mon arrière pour aller chercher la gauche du nuage cette fois.... Bizarre...
« François de Fab, t'as peur du nuage ou quoi ?
Ouais fab, pas envie de rentrer la dedans, ca va être la grosse molle
bon ben écoute moi je préfère la jouer tout droit, on fera les comptes plus tard...
Ca roule A+et bon courage avec ce merdier »
Le rideau de pluie approche.... tout fermer vite fait... Douche froide ! Plus de vent plus de visibilité, il fait hyper sombre en plein après-midi... Quelques heures d'énervement intense, trempé, le vent qui tourne, s'éssouffle, la bome qui bat et tape dans tous les sens... Et moi qui m'énerve dans tous les sens, a gueuler seul sur mon bateau, je n'avance pas d'un poil : le moral en prend un sale coup. Finalement, le vent se lève, de sud, la ou j'aimerais aller pour sortir de ce merdier... Ca commence a rentrer, il faut changer de voile d'avant, je suis tellement démotivé et exténué que le génois trempé reste un long moment en vrac dans le cockpit...
Allez il faut reprendre le dessus, ranger, matosser, optimiser son cap... Le vent est vraiment fort desormais, GV a 2 ris et je pense a prendre un ris dans le solent. Le ciel est très sombre, on est sous un énorme nuage avec néanmoins des zones un peu plus claires et clémentes qui donnent lieu régulièrement a des bascules impressionnantes (cad changement de direction de vent). A chacune d'entre elle il faut réagir, en général trop tard, quand toutes les voiles sont à contre et que le bateau a viré intempestivement, changer de bord et surtout MATOSSER ! Déplacer tout ces foutus bidons de flotte, ces sacs de bouffe et autres voiles, mouillage... C'est épuisant. A chaque fois se reposer la question : est ce le bon bord ? Sur tribord je me retrouve régulièrement a 130°, et sur babord a 270°, alors que je voudrais faire du 180-200, mais justement tout est la : 180 OU 200, optimiser se descente dans le sud pour sortir de cette zone ou privilégier la route directe un peu plus a l'ouest ?
Les conditions sont affreuses, nuit noire, mer hachée, pluie forte continue et glaciale,houle complètement desordonée, vent parfois très fort, plus de 35 noeuds et surtout en pleine face, la vitesse fond ne dépasse pas les 4,5 noeuds, soit 3 noeuds au maximum sur la route directe, tirer des bords au milieu de l'Atlantique, a plus de 1000 milles de toute cote, quelle horreur !
Je cherche un peu de réconfort coté VHF mais ce n'est pas la joie, il semble que certains on le moral encore plus atteint que moi... Et puis des mauvaise nouvelle du coté de Sandrine, son bateau aurait été frappé par la foudre, ca a l'air d'aller pour elle mais personne n'arrive vraiment a la contacter en direct, on arrive juste a capter gaetano qui est proche d'elle... Stressant... Il n'y a que François « le warrior des mers » qui se sent chez lui « C'est cool ca me rappelle la manche ! »...
Je sent le bateau soufrir et m'inquiète, pas un bon endroit pour démater, au milieu de rien, je vais péniblement prendre un ris dans le solent, je fait tout de travers, entre fatigue et énervement, je ne suis pas très beau a voir, il vaut mieux être en solo dans ces moments la...
Un brin de lucidité me fait dire qu'il vaut mieux désormais privilégier l'ouest que le sud, je décide donc de rester babord amure tant que le cap reste inferieur a 270, j'en avise mes collègues qui ne semble pas du même avis et insistent sur tribord... « On fera le bilan a bahia la semaine prochaine autour d'une Caipi ! »
Ce calvaire durera 24 heures, a « jouer » avec les bascules de vent, a esperer a chaque fois que cette fois on est sorti... Et puis ce soir du 17 octobre, vers 17h TU par une latitude de 4°40' N je sors enfin du pot au noir, le ciel se dégage, le vent se stabilise 15 noeuds de Sud-est... Cap au 210, sur Fernando de Noronha a 500 milles de la, j'optimise les réglages, tout est matossé a fond sur babord, et même sur le pont : Gennak, spi, linge sale, poubelles... Tout ! Avec ce rayon de soleil, la musique et la bonne humeur... une bière peut-être ? Non elle ont toutes explosées !
Coté classement, je suis passé de la 31ème a la 23ème place, un passage difficile mais pas inutile, Francois est a 20 milles derrière, Sandrine à 40 et Marc me Talonne, en Bref, je suis passé devant tout mon petit groupe ! C'est la fête !
Devant moi c'est la dernière (longue) ligne droite, une chevauchée de 1400 Mille sur une allure plus serrée qui s'annonce moins confortable, un grand test d'endurance... Pour l'instant je choisi de ménager le bateau et de récupérer, il y a quand même quelques « étapes »: l'équateur, Fernando de Noronha (marque de parcours), puis Recife et un bon bout de Cote Brésilienne... Mais ça c'est une autre histoire ! A suivre !

jeudi 14 janvier 2010

2010 ? Encore ! Mais quoi ?

De retour d'une petite tournée avec ma chérie, De Barcelone a Milan en passant par Collioure, Marseille mais aussi Aoste, Lugano... Je fais donc un petit break dans mon récit transatlantique pour vous présenter tous mes vœux pour cette nouvelle année...
Une petite video qui vous donnera le sourire vaut mieux qu'un long discours :



Je ne sais pas encore exactement de quoi sera fait 2010 pour moi mais pour sur ce sera du changement ! A commencer par un aller simple pour Stockholm mercredi et quelques semaines de cours de Suédois... Bref la migration de la cigogne prend donc ici tout son sens et il faudra suivre ca dans les prochains mois.

Encore meilleurs vœux a tous !