samedi 29 décembre 2007

Back home...

Voila bientot une semaine que je suis de retour au camp de base hivernal du Plessis.
Retour express a Buenos Aires, profiter encore un peu de la chaleur estivale et de la générosité Argentine, voir Johanne et Mathieu aussi au bout de leur aventure, de retour a la sédentarité.
Le temps de boucler mes sacs toujours trop lourd, de dire aurevoir a Amandine et me voila assis dans cet avion ponctuel et rapide, 13h de vol, autant dire rien, je regarde souvent la petite carte défiler sur l'écran et me rapelle de bons moments ici ou la... quelques mots sur le carnet, un petit film, un petit somme et me voila parachuté a roissy ou je retrouve mon Papa avec plaisir.
Une virée sur l'autoroute me voila chez moi. Je m'assoie dans le jardin, il fait beau mais froid, quel voyage simple et brutal que ce changement d'hémisphère par les airs !
Bref c'est Noel, je ne sais plus ou donner de la tete, amis, famille, journée remplie de joie de ces belles retrouvailles... J'ai l'impression d'avoir vécu un rêve de n'être jamais parti, mais comme un arbre qui pousse, ici les choses bougent lentement, avec force, des petits ventres poussent, je serais tonton cet été !Et puis me voila comme un Ours en cage, l'impression de vivre enfermé, d'hiberner, paperasse, mails, téléphone... C'est bientot la rentrée de classes pour moi dans une semaine je retourne au Lycée !

jeudi 20 décembre 2007

Trek en terre de feu, la cerise sur le gateau !

Pour parfaire ces aventures nautiques, me dégourdir les jambes et voir cette fameuse terre de feu dans son coté sauvage au dela de cette étrange ville d'ushuaia en pleine explosion, il me fallait partir a pied a travers ces montagnes sauvages...
Pour le symbole, une chouette boucle autour du massif qui domine Ushuaia, départ a pied du bateau, retour a pied au bateau, pour plus d'etique et d'esthetique...
Apres un bon resto la veille "chez Manou" comme disent les Argentin, un bon resto Gastro Francais, tenu par un gars d'Olivet, me voila debout a 6h (sans reveil) exité comme une puce, "Serge c'est l´heure !", Départ a tavers les quartiers residentiels etonant d'Ushuaia, ici le developpement fait que les pauvre deviennent riche que les taudis sont transformés en quelques mois en des barraques en dur bien rococo, tout cela donne un mélange étonnant et surtout les gens ont la banane !!!
Bref, nous cherchons un peu le chemin, traversons un ranch et nous voila dans la vallée a travers une superbe forêt primaire.... bientot plus de chemin et il faut faire sa route entre neige, boue, végetation infranchissables, marécages, barrages de castors...
Finalement nous sortons après qqs heures de la forêt pour attaquer la montée au col, un "petit col" a seulement 880m d'alti... mais voila, ici a cette altitude, on se croit a 3000m dans les alpes, bcp de neige, austerité de paroi rocheuses, de glaciers suspendus...
Nous redesendons sur un lac, pour un chouette bivouac pret d'une cascade, quelques Gauchos sont la avec leur cheveaux, bien sympa, un peu frisquette avec le feu qui ne veut pas demarrer...
Le lendemain on monte un peu plus haut sur le lac superieur "del caminante", complétement glacé, superbe.
Puis une longue descente dans une vallée le long de rivière puis d'une enorme tourbière, il se met a pleuvoir, ca devient extremement boueux, degeulasse...
Nous arrivons finalement au bateau en fin d'aprem, plein les pattes et pas peu fier d'avoir bouclé cette belle ballade en deux jours.

Encore quelques heures a Ushuaia avant l'avion ce soir pour un bref retour vers la chaleur australe de Buenos Aires...

PS : Les photos bientot aussi

lundi 17 décembre 2007

Ushuaia, bout du voyage, fin del mundo...

De Buenos Aires nous sommes partis, a trois, sur un chouette bord de près, premier quart pour la cigogne, dans un gros merdier de cargo et de balises dans tous les sens, de vent oscillant... Le ton est donné, ca ne sera pas de tout repos, quoi que... On abat puis empannons a la sortie de la plata, ca deboule a 10 noeuds, route directe, cap au 200, comme d'ab, encore et toujours, un peu d'ouest et surtout beaucoup de sud...

Le rythme s'installe, celui des quarts biensur mais un nouveau rythme également, celui des dépressions, le baromètre en est le métronome, ca oscille dur, sud ouest, forcissant, tourne a droite, molli, nord ouest, grains, front froid, pluie...

Beaucoup de manoeuvre donc, pas beaucoup de moteur, une vrai et belle nav qui me plait, ce qui n'est pas le cas de tous, comment faire de la voile en insultant le vent ?

Je profites des moments d'inaction pour dormir, pas mal, ce qui me vaut quelques remarques a bord, mais quand vient la brafougne, 45 noeuds dans la gueule, je suis en pleine forme, pret a affronter sereinement les élements et préparer un petit curry a l'indienne dans une mer dechainée...

Tout cela dure... 8 jours, la trace sur la carte défile bien, on laisse la péninsule Valdès a droite, les malouines a gauche, il faudra revenir...

Le décor est sobre, mer sombre, blanchie par quelques deferlantes, lumière basse, animé par une foule d'oiseau incroyable, pétrels, damiers du cap, et les majetueux albatros qu'on peu regarder des heures jouer au ras des vagues, sans un battement d'aile...

Jusqu'à ce que le froid commence a me saisir, et oui il commence a faire frisquette, 6ºc cetraines nuits, chauffage a l'interieur, polaires, soupes, café et infusions a toute heure...


De plus en plus froid et de plus en plus de jours, ca va même très vite : un soir, dans les 50ème je prend le quart de milieu de nuit, le quart dit "de merde", sans lune, obscur sous les étoiles que nous laisse entrvoir le ciel. Et puis a peine ai je vu le crépuscule disparaitre qu'une lueur pointe labas au sud, il est 2h30, et oui c'est l'aube !
Preque 8 jours sans ame qui vive pas un seul bateau croisé dans ce coin peu fréquenté, pas une seule terre et le 13 décembre en soirée, sortant de mon habituelle sieste, une ile droit devant, des montagnes...

Vers minuit au crépuscule, on pointe l'etrave a l'entrée de la baie de cook, au nord est de l'ile des états. le vent semble mollir mais a l'approche de la tonne laissée par l'armada argentine, des rafales violentes descendendent des montagne, manoeuvre chaude, dans le noir, me voila couché sur l'étrave, serge me tient les pieds et après quelques tentatives, nous voila enfin amarrés solidement. Decor grandisose au petit matin, la nature a l'etat brut, forêt primaire, sommets dressés au dessus du fjord, on se prend pour des explorateurs, débarquement en annexe, se frayer un chemin vers un petit sommet, pas simple mais tellement bon !!!

Le lendemain, excursion vers le phare du bout du monde, celui de Jules Verne dont la réplique est a la Rochelle, quitté il y a 3 mois exactement, chouette connexion...

Picnic dans ce monument qui recoit moins d'une visite par mois en été, en dehors du monde, en dehors du temps, un mot sur le livre d'or, difficile de rendre compte des sensations de ces instants magiques...


Départ en soirée pour la dernière nav vers Ushuaia, dernière nuit, dernier quart, au matin vent mou, lumière rose, le détroit de lemaire est passé, et voila que j'abat pour embouquer le canal Beagle, 20 noeuds au portant, mer lisse, la musique me fait frémir, ciel couvert qui donne un ton austère, des montagnes partout, de la neige, c'est grand...

Et voila en soirée Ushuaia est devant, c'est une ville, ca fait peur, c'est l'arrivée, la fin du voyage, on s'amarre, a couple de Penduick 6, qulques formalités, discussions banales de marins... Content d'être au bout mais toutes ces étapes du retour express par les airs me font peur, j'aurais bien vu une petite fusée de l'ile des etats au Plessis !
Bref il me reste 3 jours pour aller me dégourdir les jambes, 3 mois de voyages pour venir marcher 2jours en Patagonie... Ridicule ? nooonn l'epanouissement est sur le chemin et non à l'objectif...

mardi 4 décembre 2007

Départ imminent...

Bon et bien voila, après les h'esitations, les problèmes techniqiues, c'est la météo qui s'en mèle, fort vent de sud est et de la pluie, apr`s tout ces hçjours de beau temps et de canicule...
Alors on attend un peu pour dé-platter (sortir de la plata dans un jargon que je viens d'inventer)...
Après avoir voulu trainer et flaner ici j'ai hate de partir, de prendre le rythme de vie du large, de quitter la ville et puis plus on part tard, moins il me restera de temps pour crapahuter en terre de feu... une contrainte de temps... ca faisait longtemps, ça sent le retour, il faut s'y remettre !
Allez Zai, en avant pour le sud que ca mouille ou que ca branle, vivement qu'on hisse les voiles !
Muchos Besos a todos

lundi 3 décembre 2007

Cap au sud, l'aventure continue !!!

Biensur je vais continuer a bord, comment est ce possible autrement ?
Cela doit être quelquechose de nouveau que je découvre, que j'avais dejà un peu ressenti a Salvador; j'appelerais ca "le mal de l'escale"... Ou quand on remet le pied a terre on a envie de se dire qu'on est a nouveau libre, qu'on a envie de courir prtout, de changer d'air, de profiter d'un pays qu'on a peur de découvrir uniquement du large...

Enfin, vous l'aurez compris, ce mal est passé, il m'a quand même fait promettre de revenir en Argentine pour redécouvrir ce pays par les Andes, la Patagonie, les glaciers, la pampa...

Quoi qu'il en soit, merci a vous pour vos commentaires et autres petits messages de soutien, mais ne vous en faites ps, j'aurais continué a vous faire rever, par une autre face.

Voila, encore a Buenos Aires, l'escale se prolonge un peu en attente de savoir si on va pouvoir ou non régler nos petits problèmes techniques : sortir le bateau pour recaler l'helice, faire ressouder deux chandeliers... Départ ce soir ? demain ? plus tard ?

Je ne sais pas, j'aimerais partir au plus tot car ce temps reduit les escales possible et les possibilités de trek a l'arrivée en terre de feu...
En attendant je tache de profiter de cette chouette ville et des ses quartiers tous bien différents, la Boca, petite ville dans la ville, pleine de couleurs, hier grande brocante a San Telmo avec quelques danseurs de Tango sur la place Dorrego, un petit tour sur la première ligne de metro avec ses wagons en bois qui vous ramènent un siècle en arrière...



Voila, et puis j'ai pris mes billets pour rentrer, le 20 decembre d'ushuaia, une petite pause a Buenos Aires pour repartir le 23 vers Paris, arrivée le 24 pour une belle fiesta en famille !

Voila les niouzes, on part donc pour 1400 miles, 10 a 12 jours de mer qui risquent d'etre un peu plus sport a 3 a Bord dans les cinquantièmes... En fonction du vent, petit stop sur la peninsule Valdès pour voir les Baleines, sur l'Ile des Etats pour une petite rando au phare du bout du monde et puis pourquoi pas un petit crochet par le cap Horn, les Iles Wollaston, avant d'embouquer le Beagle et de débarquer a Ushuaia...






Bisous a tous et bon vent !