jeudi 29 novembre 2007

La plata de haut en bas...

Alors, je reviens rapidement sur la nav depuis rio, il a fait froid, une nuit d'orage a sortir bottes et cirés pour la première fois depuis... La rochelle !!! non mais en fait la transat c'est variment un truc de rigolo (mis a part les relations humaines...), je pense que les chose serieuses commencent maintenant niveau nav...

Bref après cela, du portant pleine balle, limite un peu chaud selon moi pour un mode convoyage, et puis la bascule enorme, vent dans la geule, courant contraire, de 3 noeuds, bref on n'avance plus, on colle la cote c'est pire, on y va au moteur, c'est horrible... on degage au large et encore une mauvaise option car le vent prend de la droite... bref on embouque finalement la plata sous la pleine lune, sensation bizarre de naviguer au milieu de cet estuaire aux eaux boueuses, ou on ne voit pas la cote mais on n'a plus qu'un metre sous la quille, les cargos deboulent a la queuleuleu dans un chenal qui ressemble a une piste d'atterrissage... c'est mon quart, le soleil se lève et me fait un drôle de signe, un petit oiseau appelé Jaco me tient companie et veux profiter du lift, je me prend pour esteban dans les cites d'or...
Puis finalement apres quelques embranchement de chenaux, Buenos Aires se dresse devant nous, enorme ville... Mais en s'approchant, ca sent bon le printemps, les fleurs, les oiseaux chantent, c'est plein de verdure... Et puis on accoste, on est acceuilli chaleureusement, le yacht club tres classe sort d'un autre temps...

Depuis j'ai eu le temps d'arpenter un peu le centre de Buenos aires, c'est grand mais on s'y sent bien, il y a ici un art de vivre, de la classe chez les gens, de superbe parcs avec des arbres centenaires et des terrasses ombragées, ca donne envie de s'immerger un peu plus.

Suis maintenant a San Fernando un peu plus haut sur la plata ou nous avons ete pour chercher une grue pour une petite reparation du bateau, navigation dans des canaux champetre, exellent, marina super classe au milieu de la foret, mais gros bordel pour faire avancer les choses comme on voudrait.

Enfin a part ca je suis en plein dileme sur la suite, un peu marre de ce bateau, de voir les meme tetes, de certaines incompetences, envie d'aller voir les montagnes, de flaner a Buenos aires...
Mais envie aussi d'aller au bout, ushuaia en bateau, respecter un engagement, d'atteindre un objectif...
Bref, je vous l'accorde ya pire comme probleme dans la vie, mais bon ca me turlupine un peu la tete ces quelques jours...
Ou alors c'est peut etre que vous me manquez trop ?
Qu'en pensez vous ? allez y commentez c'est fait pour ca le blog...

mardi 27 novembre 2007

Ca sent bon a Buenossss Aires....


Arrive a Buenos aires hier sous un soleil radieux dans un petit air printannier...

Depuis rio la descente fut plutot bonne, un petit stop a Isla Grande, une petite ile paradisiaque qui fut l'occasion d'une belle balade. Ensuite navigation tantot, au portant, puis finalement face au vent et au courant. bref, bien arrive, todo va bene, mais je poursuivrait le recit un autre jour car je suis en train de me battre avec un clavier insuportable....

bisous a tous

vendredi 16 novembre 2007

Si tu vas a rio...


Petit stop express a Rio, après une nav sans souci, un petit stop aux iles Abrolhos, paradis de la plongée et des oiseaux, j'ai été un peu malade, un genre d'insolation sans doute mais ca va mieux.
Navigation calme qui en deviendrait presque monotone sans les minis mais quelques baleines sur la route viennent animer cette traversée. Nous devions partir a 4, nous etions 6, faisant profiter un couple de routard bien sympa, Ian et Mona du trajet vers Rio.
Et puis ca s'est refroidi, resortir une polaire mettre des chaussure ca fait bizarre, et puis Rio on se l'imagine sous le soleil, alors sous un crachin Breton ca fait un peu irréel aussi.
Une escale bien courte a Rio qui est bien agréable, rien a voir avec salvador, moins dépaysant, moins de couleur, moins "l'Afrique" moins etouffant mais plus agréable, plus sécurisant, plus cosmopoliste, plus vert... Bef, vraiment différent, un autre Brésil.
On repart donc ce soir d'une escale bien trop courte, en esperant voir le pain de sucre sortir des nuages et le soleil illuminer cette baie mythique... Un stop non loin, a isla Grande, un petit Paradis parait il, puis une petite semaine de Nav vers l'Argentine, Buenos Aires...
Je vous embrasse bien fort et vous souhaite tout plein de courage pour le froid, le travail et les grèves.

samedi 10 novembre 2007

L'Atlantique selon Amandine

Voici un petit épilogue illustré d'Amandine, équipière et journaliste de choc...

Parti un samedi de Madeira pour quelques mythes, après 21 jours de mer, nous sommes arrivés à Bahia, de l'autre coté. De l'autre coté de quoi, je ne le sais guère. Nous avons traversé notre passé, peut-être. En mer, personne ne décide quoi que se soit de sa vie. L'horizon pour miroir ne montre rien de demain. Pour les questions d'avenir, le temps n'est pas un remède. Pour elles, le corps et la tête ont besoin d'être arrêté face à quelque chose. Or, nous nous mouvions. Nous n'avions de comptes à rendre qu'aux nuages, aux étoiles et aux vagues, eux-mêmes mobiles. Il n'était pas l'heure et aucun élément n'aurait pu changer celle-ci, nous vivions en Temps Universel. Après 21 jours de mer, nous n'avons traversé qu'un mythe. Perdue et retrouvée, je n'ai jamais été. Nous avons traversé les Canaries et le Cap Vert, le pot au noir et l'équateur : ceux-la ne sont pas de terre, mais de légendes, devenus à force des siècles des contrées, puis les îlots st Pierre et Fernando de Noronha. L'Atlantique est une promenade, où nous avons été emmené comme un enfant dans son landau, bercé au bruit des vagues contre la coque et haletant sous la chaleur suffocante, émus par quelques rencontres simples : baleine, dauphins, poissons volants, dorades coryphènes, espadon. Mais l'Atlantique raconte la vie, quand je regardais son ciel et ses remous. Il chante et nous chantons avec lui quelque chose qui dit : nous vivons, nous avons vécu et ainsi se peut-il, nous allons vivre.

A notre arrivée, dix heures locales, on a enfin pu consumer le mythe. Au rythme de la samba, entendu depuis loin au large, nous sommes entrés dans le cœur du Brésil. Bu la Caipirinha, jeté dans l'eau verte, mangé les ananas, la pastèque, vibré pour Salvador de Bahia, là, sur le ponton, sans même avoir eu à toucher tout à fait terre, tourné vers notre voilier, dos à la ville haute, dos à demain, car ce n'était pas encore l'heure. Là, au milieu d'eux, des autres qui, avec nous, ont traversé l'Atlantique en solitaire, nous avons épousé le mythe. La terre à nouveau, revenir vers les siens, même des étrangers, venir avec cette douceur qui promet l'arrivée très proche lorsque trois ou quatre jours restent encore, se dire que nous sommes différents pour avoir demeuré en dehors du temps si longtemps, se dire alors que le Brésil peut se prendre, pour être entré dans un mythe qui veut que celui qui a traversé l'Atlantique a décidé un jour de voir ce qu'il se passerait de l'autre coté, s'il osait y aller. Nous verrons donc.

vendredi 9 novembre 2007

Bahia, fiesta y caipirinha...



Arrivée a Bahia dans la baie de tout les saint de nuit, sous une superbe lune quasi pleine, ca se précise, le vent molli et le courant s'en mèle, moteur a la rescousse, de nouveau en panne, malvenu, on rentre a la voile, c'est beau mais ca rend l'arrivée un peu tendue...

Bref nous y voila, on ne réalise pas bien, mais on est heureux, acceuillis avec des fruit et notre première caipi du séjour...

Au lever du jour après une nuit blanche, la vile se dévoile, le mercado modelo proche du port puis il faut monter a la ville haute en ascenseur et la le Brésil vous en met plein la vue, le Pelourinho, un petit quartier authentique, plein de vie, dès le matin tout doucement ca s'anime, la musique est partout, batoucada, samba, reggea... les gens sourient, dansent, c'est chaleureux, mais aussi très pauvre, la misère est la et avec elle le lot d'insécurité qui plane sur cette ville.

Puis l'escale devient pesante, mis a part le petit tour bienfaisant dans les iles, il fait chaud on traine beaucoup dans la marina, des petites choses a regler, des petits coup de mains a donner, des petits apéro a partager... L'ambiance mini reste excellente, les arrivées se suivent, toutes différentes, toutes chaleureuses, toujours émouvantes...

Et puis de belles soirées, remises des prix officielle ou officieuse, toujours chouette on s'attache a tout ce petit monde de marins qui forme une belle famille, et pourtant depuis quelques jours les batreaux dématent, tout le monde range, cherche un billet d'avion, repartir, retrouver une vie après l'aventure...

Pour nous il faut rebondir, nouvelle étape, nouveau départ, nouveaux horizons, les minis c'est bientot fini, bientot j'en ferais parti.

L'escale au cap vert



Je me faisais beaucoup de belles idées du cap vert, des gens acceuillants, de beau payasages...

L'escale qui devait etre express a finalement été éprouvante, tout prend du temps, le moteur nous cause des souci, nous ne sommes pas autoriser a accoster, ni a débarquer...

Quelques mini sont en escales techniques, nous les aidons un peu, l'ambiance est bizarre, toujours dans l'ambiance course malgré ces longues heures immobiles, puis c'est a nous, le moteur remarche, du frais, de l'eau, du gasoil et nous voila enfin repartis.

bref je garde le souvenir d'une escale un peu pesante , il faudra vraiment que je retourne plus calmement dans ces iles pour m'en faire une meilleure idée.

lundi 5 novembre 2007

Cig a la praia !












Avant de continuer ce fabuleux et palpitant récit de la transat, voici un petit intermède, a propos d'un petit break sur une petite ile au sud de salvador qui se rapproche pas mal du Paradis...

Et oui, ca faisait tres longtemps que ca ne m'etait pas arrivé, la glandouille totale a la plage...

En résumé : parti une petite dizaine de joyeux lurons, plages de rêve, lagon, cocotiers, nous trouvons une petite Poussada (genre de backpackers local), ou nous sommes seuls au monde avec petite chambre dans les cocotiers, hamac avec les pieds dans l'eau, manger des fruits, dormir beaucoup, boire la caipi (le soir), manger des grillades de poulpe, de langouste et de poisson...

Enfin c'etait vraiment bon, et c'est dur de revenir dans la fievre de salvador, tout va s'accelerer, derniere fiestas, preparatifs et avitaillement...

En tout cas cette vie de chien m'a laissée le temps de bien penser a vous, vous me manquez, mais le sud appel... bientot de nouveau en route (jeudi ?)

Bisous